Le compositing artist fait partie des tout derniers maillons de la chaîne de production. En effet, il.elle intervient après le lighting artist, et travaille avec lui afin de finaliser l’image.
Lorsque l’on crée un film d’animation, l’image définitive est calculée par « couches » successives : les personnages sont isolés sur une couche indépendante, ainsi que le décor et les ombres. Cela permet de modifier la couleur de chaque élément, d’y ajouter du flou, de la lumière, d’en modifier la taille…
Le compositing artist s’appuie sur un grand nombre d’autres informations pour travailler l’image en profondeur. Par exemple, les informations de distance par rapport à la caméra lui permettent de recréer l’effet de flou et de profondeur. Muni de tous ces éléments, le compositing artist peut renforcer les intentions visuelles mises en place par le lighting artist, mais aussi réparer des erreurs comme effacer un personnage qui n’était pas prévu dans le plan.
Un magicien capable de sauver l’image finale
Côté effets spéciaux, le compositing artist est capable de faire disparaître le fond vert devant lequel un acteur a été filmé afin de le remplacer par un décor en 3D, mais aussi ajouter des fumées, un rideau de pluie, supprimer un micro visible pendant le tournage… Le travail du compositing artist a quelque chose de magique. Il peut, en lien avec ses prédécesseurs de la chaîne de fabrication, transformer une ambiance de jour en éclairage de nuit, mettre en valeur un personnage en le détachant du décor, éclairer une image trop sombre. Bref, il peut sauver l’image finale !
➔ Le métier de compositing artist demande un grand sens des couleurs, de la composition graphique et de la lumière. Comme il se situe en aval de la chaîne de fabrication, il est le dernier rempart avant la livraison des images définitives. À ce stade, il est encore possible de rattraper les petites erreurs qui se sont glissées dans le film. Une mission « last minute » qui peut occasionner parfois des horaires à rallonge.