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Chef.fe / Lead / Superviseur.seuse / Directeur.trice d’animation

    Le métier qui consiste à encadrer une équipe d’animateurs constitue une évolution naturelle du métier d’animateur, après plusieurs années d’expérience.

    ➔ Le rôle du chef animateur est de donner une direction, un style qui va caractériser la série ou le film ainsi que chaque personnage. Ce professionnel veille également à ce que l’animation de l’ensemble du projet soit d’un niveau égal, alors que les animateurs travaillent chacun sur un grand nombre de plans séparément. Il est garant de l’unité du projet.

    Gérer une équipe et tenir les délais

    Son travail de manager l’implique également dans le respect des délais, la qualité et l’expressivité de l’animation. À un futur animateur, il est conseillé de se former en école et de travailler l’animation de manière intensive (voir la page dédiée au métier d’animateur). Il faut aussi être capable de dessiner, créer de bonnes silhouettes, imaginer des poses crédibles…

    ➔ Enfin, le chef animateur apprécie le travail en équipe, aime le contact et sait communiquer, et possède une bonne résistance au stress.

    Témoignage :
    Cyrille, superviseur d’animation

    « J’ai démarré par une classe prépa économique que j’ai beaucoup aimée, puis une école de commerce que j’ai détestée. Comme je dessinais depuis toujours, j’ai décidé de me réorienter. J’ai suivi des cours de dessin (cours de modèle vivant) de manière intense, entre 15 et 20 heures par semaine. J’ai rapidement progressé, puis j’ai eu l’idée de préparer le concours des Gobelins. À l’époque il n’y avait que deux formations : Supinfocom (aujourd’hui Rubika) et les Gobelins, plus orientés vers l’animation. Après mon diplôme, j’ai continué à pratiquer l’animation seul, puis en stage, et j’ai trouvé mon premier travail. Après plusieurs années, je suis devenu lead animateur, puis je suis passé superviseur sur « Jack et la Mécanique du coeur ». Lorsqu’on encadre une équipe, on anime moins, voire plus du tout. Cela peut être frustrant, mais le travail de superviseur est stimulant : il consiste à protéger l’équipe de la pression de la production tout en visant à atteindre la meilleure qualité possible. Aujourd’hui, il existe une forte demande en création de contenu et le marché s’est internationalisé. Il faut être prêt à voyager, par exemple au Canada, en Inde qui est devenue un gros fournisseur d’animation, ou en Asie. En France, on a des formations de très bonne qualité, un environnement de travail favorable grâce au CNC et au crédit d’impôt. Cela, couplé à notre french touch – que je définirais comme notre capacité à bricoler quelque chose de pas mal avec quasiment rien – fait que nous avons une patte particulière. Il faut la préserver ! ».