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Des conditions de travail qui évoluent

    Depuis les débuts de l’animation, les conditions
    de travail ont beaucoup changé


    ➔ Le papier et le crayon ont laissé la place à l’ordinateur et à la tablette graphique. L’essentiel du travail se fait au bureau, au sein de studios d’animation accueillant en général des open spaces dans lesquels sont disposés des ordinateurs. L’ensemble de l’équipe de fabrication s’y installe afin de faciliter la communication entre les uns et les autres.
    En revanche, le monteur travaille dans une salle séparée, de même que le producteur et les équipes marketing, gestion et finances. De plus en plus de tâches peuvent être réalisées à distance, en télétravail.

    La taille des studios varie du petit studio d’une vingtaine de personnes à celui de 600 employés. Le travail dans l’animation étant par nature intermittent, la taille des studios varie en fonction de la quantité de productions en cours.

    ➔ Dans l’animation, on commence plutôt tard… et on finit souvent tard aussi ! Il est rare de commencer la journée avant 9h30, voire 10h, même si certains aiment démarrer plus tôt afin d’être au calme avant l’arrivée du gros de l’équipe. Évidemment, la fin de journée est plus tardive que dans de nombreux domaines : en arrivant à 10h, on termine vers 19h. Le bon côté de la chose? Cela permet d’échapper aux heures de pointe dans le métro à Paris.
    Les journées durent officiellement sept heures, mais il n’est pas rare de déborder un peu. Les heures ne sont pas vraiment comptabilisées, l’essentiel étant que le travail soit effectué à temps. Cela laisse une certaine souplesse dans l’organisation de chacun et repose sur le sérieux et la responsabilité de chaque collaborateur. L’envers du décor c’est que ces heures faites en plus sont rarement payées.
    Comme dans beaucoup de métiers, il arrive qu’il faille finir le projet dans un temps réduit. Certains week-ends peuvent ainsi se passer à finir le travail (et sont bien sûr payés). Mais si la production est bien organisée, cela n’arrive pas.

    Remarque : sur certaines grosses productions, il existe un intéressement pour les équipes. En cas de succès, si le film engrange une belle recette, chacun reçoit un petit pourcentage.

    Pour en savoir plus sur le statut du professionnel de l’animation, cliquez ici

    Où travailler ?

    Les studios qui emploient les professionnels de l’animation et des VFX sont situés essentiellement à Paris. Il existe aussi quelques centres importants comme Angoulême ou Valence, et on trouve des studios à Lyon, Bordeaux ou Montpellier en petit nombre.
    A l’étranger les grands pôles d’activité sont l’Amérique du Nord (USA, Canada), Londres et l’Asie, ou encore la Belgique et l’Espagne où se trouvent de très bons studios. Montréal est également une ville extrêmement dynamique dans le domaine de l’animation, des effets spéciaux et du jeu vidéo.
    Beaucoup de studios français ou anglais y ont ouvert des succursales, il est donc possible d’y émigrer pour une ou plusieurs années afin de découvrir une autre façon de vivre et de travailler.
    Plus d’informations sur les effets visuels à Montréal

    Info +
    Londres est également une endroit privilégié pour les VFX, mais depuis le Brexit il est plus difficile d’aller y travailler pour les européens. Enfin après une longue période de facilité pour obtenir un visa de travail au Canada, l’afflux croissant de candidats a conduit à une politique d’accueil un peu plus restrictive.


    ➔ En tant que superviseur, on peut être amené à voyager en Asie : la Chine, l’Inde, la Corée, les Philippines, l’Indonésie et d’autres pays asiatiques ont en effet développé des studios d’animation auxquels sont sous-traitées certaines étapes de la chaîne de production (l’animation elle même, généralement) à des coûts très réduits. Certains superviseurs font des allers-retours dans ces pays pour initier ou suivre une nouvelle production, d’autres s’y installent pour plusieurs années. Ce phénomène de délocalisation a été très important dans les années 1990-2000 mais depuis quelques années on assiste à un mouvement inverse, marqué par une relocalisation en France, ce qui crée de nouveaux emplois : c’est une bonne nouvelle !

    En savoir plus sur les conditions de travail d’un animateur 3D :
    Une vidéo réalisée par « apprenti créatif », de nombreuses autres vidéos sont disponibles sur sa chaine Youtube.