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Animateur/Animatrice

    Métier : Animateur / animatrice

    L’animateur est celui qui « donne vie » à aux personnages d’une production. C’est un métier qui demande de ressentir les émotions que le personnage est censé vivre. Mais l’animateur est également un marionnettiste qui va, par la grâce du mouvement, rendre un personnage vivant, expressif et attachant.

    Ce métier se trouve au carrefour des émotions, du mouvement, du ressenti et de la technique.

    ➔ Tout travail d’animation commence par une bonne silhouette, ou posing. Le passage d’un posing à l’autre se fait par des attitudes intermédiaires qu’on appelle breakdowns. L’ordinateur ne fait rien tout seul ! C’est bien l’animateur qui définit une immense quantité de posings et les place au bon moment pour créer une animation, qu’elle soit réaliste ou « cartoon ». L’animateur doit souvent mimer le mouvement qu’il est en train de reproduire, observer comment son corps se place, la façon dont sont disposés ses appuis et son poids. De même, il s’observe dans une glace pour recréer un dialogue (ou lipsync) afin de voir les formes que prennent les lèvres lorsqu’il parle ou comment ses sourcils se froncent lorsqu’il mime la colère. Un open space d’animateurs ressemble parfois à une salle de clowns !

    Un métier qui n’échappe pas à l’industrialisation

    Certains studios assignent un personnage à un animateur attitré, afin de s’assurer de la cohérence de sa personnalité tout au long de l’histoire. C’est souvent le cas dans un film. D’autres distribuent des séquences entières à chaque animateur : c’est le cas dans les séries. Les enjeux sont similaires que pour un film mais, dans le cas d’une série, il existe des quotas : il faut, par exemple, fournir un certain nombre de secondes d’animation par jour. On se trouve là le côté industriel de l’animation. Bien sûr, il est tenu compte de la difficulté des plans : animer un plan avec cinq personnages qui font la course ou deux personnages statiques qui discutent ne demande pas la même quantité de travail.

    Avoir une «culture du mouvement»


    ➔ Chaque personnage ou créature 3D est muni d’un squelette qui permet de l’animer. Des connaissances anatomiques sont donc bienvenues, ainsi qu’un bon sens du rythme. Certains musiciens font de bons animateurs ! Enfin, il faut avoir le sens de l’observation, regarder comment se meuvent les gens ou les animaux afin de se forger une « culture du mouvement ». Même si les logiciels évoluent, les techniques d’animation inventées par les équipes de Disney sur le film Blanche-Neige en 1937 sont toujours d’actualité. C’est un métier certes technique, mais surtout basé sur le ressenti.

    Alors qu’il n’est pas indispensable de savoir bien dessiner pour devenir animateur 3D, le travail d’animateur 2D implique un excellent niveau de dessin. En effet, au lieu de manipuler une « marionnette virtuelle » en 3D afin de lui donner des attitudes, l’animateur 2D va dessiner toutes ces attitudes directement. C’est donc une compétence qui demande un excellent niveau de dessin en plus du sens du rythme et de l’observation. Il existe aujourd’hui des logiciels qui permettent d’animer des marionnettes en 2D, et font évoluer le métier d’animateur 2D.