Aller au contenu

Premier.e assistant.e réalisateur/trice

    Métier : Premier.e Assistant.e Réalisateur/trice

    Le premier assistant réalisateur est une sorte d’homme-orchestre qui travaille en binôme avec le réalisateur. Si l’on devait trouver une analogie avec le domaine du bâtiment, le réalisateur serait un architecte et le premier assistant, son chef de chantier. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de la fabrication de la série ou du film.

    ➔ Son rôle est de se mettre au service des intentions du réalisateur, tout en œuvrant au mieux pour respecter les délais et le budget. Il fait donc un grand écart permanent entre les contraintes financières et les aspirations artistiques des uns et des autres.

    Son travail commence avec l’écriture des épisodes, dont il valide la faisabilité, et s’étend en général jusqu’à la phase de compositing. Il est donc présent sur l’ensemble de la fabrication de la série ou du film.
    Concrètement, il veille à ce que les équipes (designers, modeleurs, animateurs…) aient toujours du travail, mais aussi à ce que la communication entre les différents postes soit fluide et efficace, et que les délais ainsi que la qualité attendue soient respectés.

    Le premier assistant doit s’attendre à chercher des solutions créatives sur toutes sortes de problèmes : artistiques, techniques, logistiques, managériaux. C’est à lui que revient le contrôle de la qualité des éléments fabriqués (modélisations, textures…).
    Un conseil pour démarrer ? Ce métier qui demande une bonne expérience professionnelle et mieux vaut avoir exercé plusieurs métiers pour appréhender l’ensemble de la chaîne de fabrication, être capable de prendre du recul lorsque la pression monte !

    ➔ Dans une production 3D, il est nécessaire de bien connaitre le « pipeline » de production et les différents métiers. Un bon généraliste 3D bien organisé peut faire un bon premier assistant, et s’il a pratiqué plusieurs des métiers de la chaine de création (modelling, animation, lighting, il sera à même de résoudre la plupart des problèmes qui se poseront à lui.

    Info+ : Parler anglais est indispensable. Ce métier de « super-coordinateur » implique d’aimer le travail en équipe, de bien savoir communiquer et d’avoir des nerfs d’acier.

    Témoignage : « Chaque projet est une nouvelle histoire »
    Lydie Nguyen, première assistante réalisatrice.

    « J’ai commencé par des études de théologie, ce qui n’a rien à voir avec l’animation mais m’a appris à faire de la recherche documentaire et à synthétiser une grande masse d’informations. Ensuite j’ai fait les Beaux-Arts, ce qui m’a apporté autonomie, créativité et sens de la recherche plastique. Puis j’ai appris les logiciels d’images de synthèse à Supinfocom (Rubika) avant de poursuivre par une formation d’un an aux Gobelins en animation. J’ai d’abord travaillé comme graphiste 2D-3D généraliste, puis animatrice 3D, puis formatrice sur divers logiciels d’infographie. Ensuite je suis devenue première assistante réalisatrice pour des séries d’animation. J’aime beaucoup ce travail parce qu’il varie d’un projet à l’autre. Lorsque tu es premier assistant, tu peux agir sur la répartition des tâches afin que chacun s’épanouisse à son poste. Tu demandes le matériel nécessaire pour chaque artiste, c’est très important car nous sommes tributaires des logiciels, des tablettes graphiques… L’équipe est souvent stressée par les délais et avoir un matériel inadéquat est anxiogène. Aujourd’hui, on travaille essentiellement en open space, ce qui demande de savoir se concentrer dans un endroit bruyant. Le dessin animé est une oeuvre collective et l’ambiance au quotidien doit être bonne pour que le travail se fasse facilement ».