Au sommet de la pyramide se trouve le producteur.trice sans qui le studio n’existerait pas. Il.elle est le premier fan d’un projet de film ou de série qu’il va s’acharner à défendre, pour convaincre une chaîne de télévision, une plateforme ou un distributeur de s’engager avec lui dans une aventure qui va durer deux à trois années.
Ses choix artistiques visent à créer des projets qui rencontrent du succès, mais également à donner une identité au studio.
Le métier de producteur revêt plusieurs rôles. Parfois il les cumule, d’autres fois différentes personnes travaillent ensemble et se répartissent les tâches :
- Producteur exécutif : il est un « super » directeur de production et gère plusieurs projets en même temps ;
- Producteur délégué : il cherche le financement et vend les projets aux diffuseurs et distributeurs ;
- Producteur artistique : il dirige des équipes de créatifs (designers et scénaristes) pour entreprendre de nouveaux projets.
Exercer le métier de producteur demande de l’ambition artistique et d’excellentes compétences commerciales : il faut en effet convaincre des diffuseurs d’acheter un projet qui n’existe pas encore et les rassurer sur le succès attendu. Il exige également une grande résistance au stress, car embaucher des équipes sur un nouveau projet, parfois pas complètement financé, demande d’en supporter les nombreuses incertitudes.
Un conseil pour démarrer ? Avoir une grande culture cinéma, connaître le matériel et les logiciels, montrer sa créativité en tournant des courts-métrages et démos originales. Enfin, cultiver son humilité, bien s’entourer, se forger un réseau très vaste, qui va inclure artistes, conseillers de programme, acheteurs, financiers, scénaristes… et bien sûr savoir prendre des décisions.
Info +
Il existe le terme « VFX producer« , il s’agit du mot anglo-saxon qui désigne un directeur de production spécialisé dans les effets spéciaux.
Témoignage :
Cédric Pilot, producteur chez ON ENTERTAINMENT« On a souvent l’image un peu cliché du producteur en costume, avec son gros cigare… Même s’il est vrai qu’il aura à faire avec l’argent et le financement, en réalité, c’est plutôt quelqu’un qui a une vision, un coup de coeur pour un projet et qui fait le pari – à partir d’une ébauche d’histoire et de quelques dessins – qu’il en fera un film réussi ! Le producteur va devoir défendre ce projet, et convaincre une chaîne de télévision ou un distributeur de s’engager avec lui dans une aventure de deux ou trois années, avant de voir apparaître les premières images définitives. Cette vocation m’est venue petit à petit, grâce à des films comme « ET » ou « Rencontre du troisième type« . Après le bac, j’ai suivi le cursus de l’ESRA pendant trois ans. En tournant des courts-métrages, je me suis aperçu que je préférais m’impliquer aux différents niveaux de la production plutôt que dans la seule réalisation. J’ai alors trouvé un stage auprès d’un producteur dont la société ne comptait alors que 3 personnes. Aujourd’hui, elle en emploie plus de 150 et a produit de nombreux films et séries. Aujourd’hui, je me bats afin de conserver cette vision tout au long de la fabrication d’un projet. Producteur est un travail passionnant, qui demande de s’impliquer dans l’écriture, le design, le montage, le son, de recruter la meilleure équipe possible, de choisir un réalisateur et de l’accompagner. Bref, de faire en sorte que le rêve initial se réalise à l’écran trois ans après ».
Aller plus loin ? Plus d’informations sur le site du CNC