Voici un métier plutôt technique ! Le rigger va créer le « squelette » qui permettra de manipuler les personnages, animaux, oiseaux, modélisés en 3D. En effet, chaque personnage en 3D est muni d’un squelette invisible (dans l’image finale) mais qui permet de le manipuler dans le logiciel d’animation. Sans squelette, impossible de le faire danser, parler ou marcher. Et si le squelette est mal conçu, l’animation sera difficile, voire impossible. Imaginons, par exemple, que l’articulation entre le fémur et le tibia d’un personnage soit placée trop bas dans la jambe : lorsqu’il va marcher, notre personnage va plier sa jambe en dessous du genou ! Effet bizarre garanti…
➔ Le rigger doit donc avoir de très bonnes connaissances en anatomie. Et pas seulement humaine, mais aussi sur tout ce qui se fait en animation 3D : oiseaux, chats, chiens, poissons, souris et monstres divers ! C’est aussi le rigger qui prépare le personnage pour faire en sorte que lorsqu’il plie le bras, le biceps se gonfle légèrement, ou encore qui « programme » une scène de façon qu’il suffise de faire avancer un vélo pour que ses roues tournent à la bonne vitesse, que les pédales montent et descendent en rythme et que les pieds du cycliste suivent automatiquement.
Un expert en « science du mouvement »
➔ Le travail du rigger facilite grandement la vie des animateurs, avec lesquels il collabore étroitement afin de faciliter au mieux l’animation des plans. Si le rigger est indispensable dans la chaîne de production 3D, il est contraint à une certaine humilité car son travail est invisible.
➔ Côté compétences, savoir programmer est un atout : cela permet d’automatiser certaines tâches et de créer des liens logiques pour faire fonctionner le squelette. Ce métier exige de se former en continu car les techniques de rigging sont en pleine évolution. C’est enfin une discipline qui demande un regard aigu sur la science du mouvement.